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Alchimie Du Verbe, Vins et Poésie - SAUVÉS PAR LE KONG

Alchimie Du Verbe, Vins et Poésie

Alchimie Du Verbe,

Vins et Poésie !

Merci d’être venus si nombreux partager ce bon moment de partage, de poésie, de vins et de musique. Marjo & Matt

« Les Femmes en Poésie »

De Marceline Desbordes-Valmore à Patti Smith, de Louise Labé à Barbara en redécouvrant les poèmes de Anna de Noailles.

Montage Poesie Femmes

Ce nouveau rendez-vous œnologique et culturel s’adresse aux amoureux du bon vin et de la littérature!

Il a reuni vendredi 21 fevrier plus de 30 personnes a SARMENT / 

S A R M E N TM:  +852 6272 8877   T:  +852 2187 3294 

A:  15/F, THE PEMBERTON, 22-26 BONHAM STRAND,SHEUNG WAN,

HONG KONG香港上環文咸東街 22-26 號柏廷坊 15 樓全層

280 HK$ : entrée à « l’Alchimie du Verbe »

+ 1 verre de bienvenue

+ 4 dégustations de vins de la vallée du Rhône :

+ 1 buffet de fromages et de petits fours CHEESE CLUB HK

Chene Bleu Rose

Chene Bleu Abelard

Château de la Font du Loup

Chateau de la Font du Loup, Chateauneuf-Du-Pape Le Puy Rolland

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Louise Labbé – je vis je meurs

Ce poème figure dans le recueil Les Élégies et sonnets publié en 1555.

Sonnet VIII

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Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;

J’ai chaud extrême en endurant froidure :

La vie m’est et trop molle et trop dure.

J’ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,

Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;

Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;

Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;

Et, quand je pense avoir plus de douleur,

Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,

Et être au haut de mon désiré heur,

Il me remet en mon premier malheur.

Marceline DESBORDES-VALMORE

1786 – 1859

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Les roses de Saâdi

est un poème de Marceline Desbordes-Valmore, salué comme le plus célèbre et un des plus beaux

Il apparaît pour la première fois dans un recueil posthume, les Poésies inédites en 1860

J’ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les nœuds trop serrés n’ont pu les contenir.

Les nœuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s’en sont toutes allées.
Elles ont suivi l’eau pour ne plus revenir ;

La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée…
Respires-en sur moi l’odorant souvenir.

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Jeune homme irrité

Jeune homme irrité sur un banc d’école,

Dont le coeur encor n’a chaud qu’au soleil,

Vous refusez donc l’encre et la parole

À celles qui font le foyer vermeil ?

Savant, mais aigri par vos lassitudes,

Un peu furieux de nos chants d’oiseaux,

Vous nous couronnez de railleurs roseaux !

Vous serez plus jeune après vos études :

Quand vous sourirez,

Vous nous comprendrez.

Vous portez si haut la férule altière,

Qu’un géant plîrait sous son docte poids.

Vous faites baisser notre humble paupière,

Et nous flagellez à briser nos doigts.

Où prenez-vous donc de si dures armes ?

Qu’ils étaient méchants vos maîtres latins !

Mais l’amour viendra : roi de vos destins,

Il vous changera par beaucoup de larmes :

Quand vous pleurerez,

Vous nous comprendrez !

Ce beau rêve à deux, vous voudrez l’écrire.

On est éloquent dès qu’on aime bien ;

Mais si vous aimez qui ne sait pas lire,

L’amante à l’amant ne répondra rien.

Laissez donc grandir quelque jeune flamme

Allumant pour vous ses vagues rayons ;

Laissez-lui toucher plumes et crayons ;

L’esprit, vous verrez, fait du jour à l’âme :

Quand vous aimerez,

Vous nous comprendrez !

Anne de Noailles

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J’ÉCRIS POUR QUE LE JOUR…

 

J’écris pour que le jour où je ne serai plus

On sache comme l’air et le plaisir m’ont plu,

Et que mon livre porte à la foule future

Comme j’aimais la vie et l’heureuse Nature.

Attentive aux travaux des champs et des maisons,

J’ai marqué chaque jour la forme des saisons,

Parce que l’eau, la terre et la montante flamme

En nul endroit ne sont si belles qu’en mon âme !

J’ai dit ce que j’ai vu et ce que j’ai senti,

D’un cœur pour qui le vrai ne fut point trop hardi,

Et j’ai eu cette ardeur, par l’amour intimée,

Pour être, après la mort, parfois encore aimée,

Et qu’un jeune homme, alors, lisant ce que j’écris,

Sentant par moi son cœur ému, troublé, surpris,

Ayant tout oublié des épouses réelles,

M’accueille dans son âme et me préfère à elles…

 

Extrait de “L’ombre des jours”.

Anna de NOAILLES 

(1876 – 1933)

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BARBARA – « L’Aigle Noir »

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Un beau jour,
Ou peut-être une nuit
Près d’un lac, je m’étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part,
Surgit un aigle noir.

Lentement, les ailes déployées,
Lentement, je le vis tournoyer.
Près de moi, dans un bruissement d’ailes,
Comme tombé du ciel,
L’oiseau vint se poser.

Il avait les yeux couleur rubis
Et des plumes couleur de la nuit.
À son front, brillant de mille feux,

L’oiseau roi couronné
Portait un diamant bleu.

aigle noir Barbara

De son bec, il a touché ma joue.
Dans ma main, il a glissé son cou.
C’est alors que je l’ai reconnu :
Surgissant du passé,
Il m’était revenu.

Dis l’oiseau, O dis, emmène-moi.
Retournons au pays d’autrefois,
Comme avant, dans mes rêves d’enfant,
Pour cueillir en tremblant
Des étoiles, des étoiles.

Comme avant, dans mes rêves d’enfant,
Comme avant, sur un nuage blanc,
Comme avant, allumer le soleil,
Être faiseur de pluie
Et faire des merveilles.

L’aigle noir, dans un bruissement d’ailes
Prit son vol pour regagner le ciel.
Quatre plumes, couleur de la nuit,
Une larme, ou peut-être un rubis.
J’avais froid, il ne me restait rien.
L’oiseau m’avait laissée
Seule avec mon chagrin.

Un beau jour, ou était-ce une nuit
Près d’un lac je m’étais endormie.
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part
Surgit un aigle noir.

Barbara noir et blanc

Patti Smith – « La longue route »  

«Je vais en tête par sécurité, Mieux vaut marcher sur la pointe des pieds.»

Robert Louis Stevenson

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Nous marchions dans nos manteaux noirs,

balayant le temps, balayant le temps,

dormant dans des âtres abandonnés,

les quittant pour affronter la pluie.

Trempés, crottés, un peu fous,

pataugeant aux ornières, mâchonnant des bulbes,

tellement nous avions faim, tulipes

flamboyantes dans leurs corolles déchiquetées.

Nous nous décorions d’ombellifères,

œuvrant jusqu’à l’épuisement de nos fronts d’élus,

dans le murmure de la piste mystérieusement reconnue,

une pluie qui n’était pas la pluie, des larmes qui n’en étaient pas.

Et le Graal, ô le Graal si proche de nous,

parures d’aluminium habillées de soleil.

Les glaïeuls étaient en fleur, explosaient

par toutes les fentes. Le monde entier

attendait anxieusement que la sainte mère inspecte

nos mentons de cette chanson familière

Aimez-vous le beurre?Bon vous aimez le beurre…

puis nous nous arrêtâmes sur une colline jaune absolu.

Montâmes des chevaux, écumâmes des forêts

où d’espiègles fées dansaient sous nos pas.

Des branches se cassèrent contre nos visages.

Notre royaume au-delà d’une clôture maillée…

Luttâmes dans des carrières, marbres lisses,

nous agenouillâmes pour viser des proies en des cercles fervents.

Plantâmes furieusement nos camps,

tentes déchirées par nos piquets,

balafrées par la lame de nos couteaux de poche —

petits renards jaugeant la dureté du sol,

maudissant les basses terres de nous avoir fait si mous.

Moissonnâmes du seigle, en emplîmes des sacs, fîmes des oreillers

pour nos hommes. Essorâmes le sang de nos couches trempées,

couvrîmes les têtes décapitées des martyrs, épaulâmes

les seaux pleins à ras bord,

ne vîmes rien vîmes tout.

Chevauchâmes l’échine de la grande ourse, plongeant nos louches

dans la liqueur laiteuse étendue tel un lac blanc devant nous

Nos vaisseaux arboraient des obscénités griffonnées

sur les voiles en parchemin, flottant au fil de rivières illettrées

retournées en mares de sang d’eau de pluie croupissante.

Soufflâmes nos chants d’éloge dans la corne d’animaux sacrés —

lazzi, confessions, prières adolescentes

tissées en tapisseries de jardins cloîtrés.

Finies les mères pour nous désormais, inventant liens infinitésimaux,

vœux éruptant dans un surcroît de violence sans rien maudire

que le fait d’être nés — notre allégeance au mouvement,

aux révolutions des étoiles.

Une lumière bleue émanait du sommet d’un être

que nous ne pouvions plus nommer. Gravîmes les degrés

menant à un ciel plus bleu balafré de fanions,

vent saignant. Goûtâmes le spectacle.

Puis tout disparut, mais nous n’étions plus là.

Avions un rayonnement nouveau. La rosée

gouttait à nos nez. Arborions peau brillante,

la quittant sans un soupir. Certains levaient leurs lanternes.

D’autres paraissaient aller dans leur lumière propre.

Montagnes enflammées qui n’en étaient pas,à l’horizon…

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Patti Smith – “DANCING BAREFOOT”

https://www.facebook.com/HKvoicelessons/videos/239089190433485/

1979 / Wave

She is benediction
She is addicted to thee
She is the root connection
She is connecting with he

Here I go and I don’t know why
I fell so ceaselessly
Could it be he’s taking over me?

I’m dancing barefoot
Heading for a spin
Some strange music draws me in
Makes me come on like some heroine

She is sublimation
She is the essence of thee
She is concentrating on
He, who is chosen by she

Here I go and I don’t know why
I spin so ceaselessly
Could it be he’s taking over me?

I’m dancing barefoot
Heading for a spin
Some strange music draws me in
Makes me come on like some heroine

She is re-creation
She, intoxicated by thee
She has the slow sensation that
He is levitating with she

Here I go and I don’t know why
I spin so ceaselessly
‘Til I lose my sense of gravity

I’m dancing barefoot
Heading for a spin
Some strange music draws me in
Makes me come on like some heroine

Patti Smith Dancing Barefoot

PATTI SMITH

Patti Smith – Dancing Barefoot / TRADUCTION FRANCAISE

Elle est une bénédiction

Elle est accro à toi

Elle est tout à la racine

Elle est connectée à toi

Voilà où je vais sans savoir pourquoi

Je le ressens sans cesse

Se pourrait-il qu’il me remplace…

Je danse pieds nus

En allant tournoyant

Une étrange musique m’attire

Me présentant telle une héroïne

Elle est sublimation

Elle est ton essence

Elle porte son attention sur

Lui, qui est choisi par elle

 

 


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