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Hollywood café - SAUVÉS PAR LE KONG

Hollywood café

Hollywood café – Projection dolby de lumens pointillés et pulpes de fictions

Par Sven Larsonn (www.sauvesparlekong.com)
Image: @alexreyval

« Minuit chanson »,
Comme la rengaine d’une mauvaise vie.
Avez-vous vu la toile ? C’est un classique que l’on repasse souvent.
Quand j’ai si froid que le sang goutte dans ma mémoire, silence…
Regarde à droite les vingt-quatre images seconde du dérisoire, ça tourne.

Et action,
Déséquilibrer le Poème, ils étaient venus pour ça, les mauvais garçonsceux qu’on ne regarde pas dans les yeux- pour que ça clinque et que ça tranche vous comprenez.
Projet Chaos, hybris en vue, numineux phénomènes,
mysterium tremendum fatum, pop-corn.
En 16/9, horizon moite et lumineux, cartilages sur carrelage, bain de sang, ça cabotine et ça surjoue. On a vu mieux.

Hollywood Hasard objectif. Voilà où tout ça vous mène, un mauvais bouge
bardé de trottoirs, buriné de bougres du matin au soir.
Un café tapageur aux lustres éclatants, Rimbe au zinc, tout ferraille,
Torréfaction maximale dans la machine à rêve et le huis clos déraille,
Dans un immense et déraisonné règlement de comptes de tous les sens.
Les caféinomanes du coin s’injectent de la Comedie humaine,
Les verres s’éclatent comme les éclats de pire, lumens.

Last action hero, Once upon London, Seven Sisters road mercenaires,
les sinistres viennent de la droite. Et de la gauche : pornographie des
âmes, légère…
Y’avait des interlopes forme de néons et des sales types en talon
Étude des corps, profonde et…

Passé le guichet tape-à-l’œil, tickson dix dols en paume, jukebox braille.
L’histrion entre en scène, me tocarde et me marmine, me pratèle et me
libucque jusqu’à m’en barufler l’ouïe; pakis traînent tard et puis détalent,
Erostrate, Mark Chapman, Keyser Soze, Nadja, tout le monde prend
place et remet une pièce pour déséquilibrer le poème, tout criaille et
s’eventraille à ri et ripe à ra jusqu’au thé des bobbies mutilé.

Je lis un texte derrière mes yeux,
sang de bonsoir mais c’est du déjà vu :

« Y’avait des chiens, des folles et des bruits à tâtons, des courses filles
de dingues où le mètre talon se posait sur Londres.
C’était une expérience, et tout le monde avait reçu l’invitation.
Il fallait s’empoisonner dans l’amour, tester que rien ne coince. »

Qui a pu retrouver le script ? La bobine semble intacte, les images défilent
à l’unisson.
Hollywood café, je connais ces rues de Londres, tu parles d’un hasard
objectif mais toute cette violence au compte-gouttes me ramène à toi où
j’ai laissé de moi. Jack Rabbit Slim’s de lumens pourfendus, je drague la
serveuse du comptoir – Léa, c’est moi, tu te souviens ?

Et le talon s’abat comme une nuit de Sabbat.


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