Alchimie du Verbe
« Métamorphosis » à la galerie Villepin
@villepin_art
Mallarmé écrivait que le monde devait aboutir à un beau livre, l’Alchimie du Verbe, elle, parenthèse privilégiée depuis deux ans où l’on goûte le vin comme on écoute la poésie, devait parvenir à ces deux soirées rêvées, heureuses, où la palette et le pinceau l’ont disputé à la musique.
« Ut pictura poesis ». De la peinture comme de la poésie prétendaient les Anciens qui ne se trompent que rarement du haut de leur postérité: il existe des correspondances entre les arts aussi évidentes qu’entre les sens.
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Au vin et à l’élégance de les réveiller, par petites touches, éparses et fines. Merci

à mon amie sommelière
Marjolaine Roblette Geres de faire perdurer les caudalies de si belle manière. Merci

à Claire
Food Origin pour le buffet campagnard haut de gamme.
Dans un écrin de fleurs tamisées et de lumière sauvage émanant des tableaux de l’artiste sud-coréenne mondialement connue
MYONGHI KANG, nous avons clamé, dégusté, récité, mis en musique les poèmes de Baudelaire, Rimbaud, Gauthier, Adonis, Dominique de Villepin. Guitare au cœur.
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Théophile GAUTIER
1811 – 1872
Camélia et Pâquerette
On admire les fleurs de serre
Qui loin de leur soleil natal,
Comme des joyaux mis sous verre,
Brillent sous un ciel de cristal.
Sans que les brises les effleurent
De leurs baisers mystérieux,
Elles naissent, vivent et meurent
Devant le regard curieux.
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Si nous ne devions retenir que quelques vers sur les notes de Radiohead / No surprises :
« Elle est retrouvée.
Quoi ? — L’Éternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil
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Âme sentinelle,
Murmurons l’aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu. »
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Ce poème pictural que nous chérissons tant avec l’hôte des lieux à qui nous devons ces beaux moments.
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Merci

Arthur De Villepin de nous avoir ouvert la porte de ta galerie, je garde encore un irrépressible sourire en écrivant ces quelques mots, repensant à cette ultime semaine de juin qui clôt l’année pro avec raffinement et simplicité. Tu souhaitais cristalliser une expérience unique pour tes happy few, dans cette gallerie qui est ta maison, je crois que c’est réussi mon ami et il me tarde déjà de renouveler ces magies de l’instant.
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Harmonie du Soir
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
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Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
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Myonghi Kang – Korean (b. 1947)

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Myonghi Kang’s (b. 1947, Daegu, South Korea) vibrant cosmic paintings project a pure sensibility without boundaries. Through her canvases, the artist expresses a view of the natural world that vacillates between emptiness and fullness in myriad manifestations of colours, marks, and shapes. Myonghi’s paintings radiate joy and powerfully transform their surrounding space. The artist is also a prolific poet; these two mediums allow the artist to capture the world around her, re-constructing its cartography through metaphysical forms of representation.
Developing an interest in art from an early age, Myonghi has long examined her relationship with nature which emerges as a divine silhouette in her paintings. Throughout her life, she has also been a scholar of the philosophical and technical study of traditional Eastern paintings.
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Enfin merci

à toute ton équipe, Gigi, Stéphanie, Priscilla, et bien sûr l’incroyable @cyrus_lamprecht sans qui ces poèmes ne se seraient traduits qu’en musique et « déjà vus »…
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L’été est à nous.
