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« Cathédrales de Bambous » - SAUVÉS PAR LE KONG

« Cathédrales de Bambous »

« Cathédrales de Bambous – géopoétique d’une ville invisible » est le fruit d’une rencontre entre Cyrille Bellier, passionné de photographie, et Sven Larsonn, poète à ses heures. Ils partagent la même passion pour la fascinante ville de Hong-Kong où se mêlent la jungle urbaine, les forêts, l’océan, et d’où se dégage une énergie folle, une pulsation incommensurable que nul ne peut renier une fois le pied posé sur ce confetti de Chine. En jaillissent des esthétiques uniques, tous azimuts qu’ils ont voulu consacrer en un beau livre.

Vivant dans ce lieu inspirant, ils ont imaginé une déambulation au hasard d’une ville que vous n’avez jamais vu et pourtant… Chaque arcade, chaque arabesque vous observent avec des regards familiers. C’est une itinérance poétique entre créations visuelles et poèmes, vestiges d’un temps passé, à venir ou surgis d’une vision dont les linéaments s’esquisseront en définitive avec l’œil du lecteur.

Ces tribulations de nef en nef imaginaires seront rassemblées dans un ouvrage à paraître en 2021, à compte d’auteur où les images et les poèmes rassemblés en livrets indépendants, détachables, échangeables transporteront le lecteur dans le temps et l’espace d’une ville kaléidoscopique. A son tour, l’heureux acquéreur pourra ainsi composer, échafauder et révéler sa propre cathédrale de bambous.

Urban Variations - 131 - Blue Target
Cyrille Bellier artwork. Instagram / https://www.instagram.com/cyrillebellier/ 
Site web : https://cyrillebellier.com/
Poème publié dans le magazine @traitdunionfr d’ octobre 2020 !

Notre Dame de l’Espérance


S’en est allée au cieux, s’en est revenue du ciel

S’éparpillant aux miels n’avant que revenir mieux

Et s’observant tutelle, se navrant ces messieurs,

Choisit de revenir celle, choisit de devenir belle,

Bleue.

 


Masques et mâchoires, du glauque au noir,

Ils revisitèrent leurs mosquées de musc, et d’entonnoirs,

A des rythmes qui leur étaient propres, fixes,

Usant de salamandres comme de crucifix.

 


L’heure glas du confinement, heure glaz des marées hautes, et soirs,

Ils prièrent le très-Bas de confiner leur sort, en Gloire…

 


C’est un lieu sans mémoire où murmurent les ondes, moires,

C’est un deuil capricieux où marmonnent les morts,

Une infime sensation qu’il serait judicieux

De se laisser happer, en trombe, se laisser choir.

 


De se laisser filer, d’éthers, en rondes,

Inflexibles et notoires,

Qu’en des feux qu’on déterre, la formule athanor

Nous transforment en cieux,

En mers,

A Cent-Mille pieds sous croire.


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