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Your I.D KARD please. (extrait n*3) - SAUVÉS PAR LE KONG
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Your I.D KARD please. (extrait n*3)

Your I.D KARD please. (extrait n*3)

Your I.D KARD please.

Handover – Identité – Hangover 

 (extrait de l’edito KONG #6)

 

Mid Levels fantomatiques – mars 2017

  • C’est quoi quand t’es une rock-star ?

George est coi. Le gosse – Gaspard – le regarde avec du bleu de détresse à remboucher des rivières. Il ne lui demande pas comment on y arrive, ce dont on a besoin pour y parvenir, non il l’alpague par un constat établi. George avait toujours eu envie de monter un groupe de rock mais ça ne s’était jamais fait. Il renchérit Gaspard, avec des yeux noirs immenses :

  • Ça fait quoi d’y être? 

George croit qu’il est son père, ou peut-être son grand-pere. Ça se floute et tout flotte, George se balade dans son rêve. Il se croirait devant un Noir de Soulages, un vrai, celui de Grenoble dans l’entrée du musée. Les pupilles de Gaspard deviennent un moebius universel. Un incontrôlable infini de doutes. Et de perspectives forcément déçues; il n’aura jamais de réponses apaisantes. Bien entendu, George n’en sait rien mais fulmine une réponse:

  • C’est quand les premières notes de “Where the streets have no name” résonnent et que c’est toi Bono.

Le gosse le toise, hiératique, d’une raideur zen confondue de latex jaune Bruce Lee. Il a repris son ballon et a réussi à aligner huit jongles d’affilée, a regardé derechef George, puis tout était oublié. Les yeux d’un gosse. Gaspard, c’était lui la rock star, le jazz poète, le beat writer et il savait parfaitement ce que c’était d’y être. Les gazouillis, les couches à chiasse, Dora qui explore beaucoup trop, son con de singe au prénom gitan, il s’en cognait et lui aussi, d’ailleurs, de loin, loin, si loin. Aujourd’hui enfin tout à l’heure, Gaspard fumera des cigares avec Hitler sur une plage de Cuba, il n’existera jamais, ne lui posera jamais de questions. Gaspard ne lui posera jamais de questions puisque George ne sera jamais son père. Son amour paternel n’est qu’un rêve rose mate, et c’est lui l’Arlequin de la collection.

Tout est moins flou et aucun requin ne dévore son avant-bras ankylosé faute de sang à 4h10 du matin. L’IFC toise et surplombe sublime à travers les vitres qui sont sales. Il se réveille se rendort. 4h30. Il y a 30 mauvais Dj qui abrutissent de beats et de basse son pauvre crâne. Puisqu’il y a des boîtes de nuit qui s’appellent Insomnia, il avait décidé de nommer son insomnie discothèque


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